D'accord avec Agnès Varda qui écrivait que si l'on pouvait ouvrir
la tête des hommes on y verrait des paysages, le film va essayer
de placer le spectateur dans une sorte de paysage mental. D'abord
des voix disant des textes. Des lettres se forment dans des paysages,
des textes se déroulent sans support matériel visible. Face à
la mer, un homme regarde un écran d'ordinateur. (Feeling)
Jean Pierre Balpe travaille sur son ordinateur. Il est éclairé
par une bougie.
Des bandes d'images se déplacent sur l'écran, bribes de messages
en quête de compagnie. Il s'agit de textes générés par ordinateur.
Certaines séquences apparaissent dans des fenêtres.
Images de solitudes, de déserts, de montagnes vides. Un homme
parle devant le micro de son ordinateur. Une pompe à essence lui
répond. Ville grouillante. Agitation. Musique des voitures électriques.
Musique des ascenseurs de l'Ircam.
Des cerfs volants. Inscription d'un texte dans le ciel ?
Des moniteurs vidéo placés dans la nature ou dans la ville citent
les expérimentations anciennes.
Déferlements d'images et flots de mots. Images générées par des
économiseurs d'écran L'enjeu : le langage confié Les poètes livrent
au générateur de texte leur vocabulaire, les éléments de base
de leur mythologie :
Discussion entre Jean Pierre Balpe et Henri Deluy à Paris chez
Balpe. Discussion entre Jean Pierre Balpe et Joseph Gugliemi.
Discussion entre Jean Pierre Balpe et Jacopo Baboni-Schilingi
Entretien avec Henri Deluy à Ivry.
Entretien avec Joseph Gugliemi dans une voiture roulant dans la
compagne.
Reflets du ciel dans les ondes générées par les araignées d'eau
sur un étang. A un carrefour, les feux de signalisation qui parlent
(au poète aveugle ?)
Entretien avec Jacopo Baboni-Schilingi à l'Ircam.
Spectacle de l'autonomie des machines. Les machines célibataires.
Paysages urbains nocturnes.
Répétitions et concert performance à l'Ircam.