Dee Dee Bridgewater, la volonté de faire

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Dee Dee Bridgewater la volonté de faire

Celle qui a dit non. Dee Dee la diva est aussi une très pragmatique executive woman


TéléObs Celle qui a dit non. Dee Dee la diva est aussi une très pragmatique executive woman Dee Dee s'appelle Denise, Denise Garrett. Bridgewater est le nom de son mari, le trompettiste Cecil Bridgewater, rencontré et épousé au début des années 70 quand ils étaient membres du big band de Thad Jones et Mel Lewis. Quinze ans plus tard, Dee Dee s'installe à Paris où elle joue Bilhe Holiday dans la comédie musicale " Lady Day ". Billie, l'une des plus grandes chanteuses du siècle, mais dont la vie ne fut qu'une succession de tragédies. Trompée, humiliée, exploitée par " ses " hommes, Billie reste le symbole de la femme victime afro-américaine. Est-ce le fait d'avoir été Billie sur scène qui a rendu Dee Dee si obsédée par la maîtrise absolue de sa carrière ? Dans ce portrait, la chanteuse parle pratiquement pas de musique. La diva ne semble préoccupée que par les problèmes de contrats, de relations avec les maisons de disques et par son plan de carrière. Quand elle a quelques mots gentils pour ses musiciens - " ma famille " -, elle n'oublie pas de préciser que c'est tout de même elle qui signe les chèques. La diva est une patronne, une chef d'entreprise, une productrice. Dee Dee le répète sur tous les tons. " Il y a plusieurs façons d'être militante. La mienne c'est de savoir dire non. Mais avec le sourire. " Notre executive woman annonce sans complexe qu'elle va prendre la place de la regrettée Ella Fitzgerald. Avec une telle ambition, il serait temps qu'elle n'oublie pas de penser plus souvent à son art à dire oui à la musique. Avec le sourire.

Gilles Anquetil

© TéléObs


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