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Télérama

l'article de Virginie Félix

 

T Sur 586 prix Nobel décernés depuis 1901, 11 ont été attribués à des femmes. A lui seul ce chiffre pourrait illustrer la difficulté qu'on ces dernières à se faire une place dans la recherche.

Postulat conforté ici par les témoignages que Marina Julienne et Hervé Nisic (parité respectée à la réalisation) ont glanés dans toute l'Europe. Postes à responsabilité trusté par les hommes, difficulté à combiner vie professionnelle et maternité, machisme ambiant… les situations que décrivent les océanographes, astrophysiciennes ou pharmacologues ne sont malheureusement pas très originales. Mais certaines anecdotes sont édifiantes. Ainsi la biologiste allemande Christiane Nüsslein Volhard, couronnée depuis par un prix Nobel, se souvient d'un de ses chefs affirmant : "les femmes chercheuses ne valent pas grand-chose, d'ailleurs il n'y a jamais eu d'Einstein féminin."

Face aux inégalités et au fameux "plafond de verre" (cette limite invisible à la progression professionnelle contre laquelle beaucoup se cognent), certaines chercheuses réclament des quotas, une discrimination positive. D'autres refusent d'être traitées comme "une espèce à protéger". Et préfèrent compter sur leur opiniâtreté. Tout en craignant que la science se féminise par défaut, comme c'est déjà le cas en Espagne où, faute d'argent investi, les hommes délaissent des fonctions devenues décidément trop peu rémunératrices.

 

©Virginie Félix télérama

 

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