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Un court prologue sur des vues de la ville de Sarajevo.
Au son, une évocation des bruits de la ville sous le siège.
Puis les portraits. Chaque portrait est tourné soit au domicile soit sur le lieu d'occupation habituel ou provisoire. On y trouve hommes femmes et enfants, inconnus ou non. Il n'y a pas de paroles. Chacun regarde la caméra, comme pour un portrait de photographe.
Mais c'est nous, à l'extérieur du blocus de la ville, quI sommes regardés et interrogés du regard.
L'ensemble se justifie par la rigueur du dispositif qui rend au silence et au regard toute leur force.
Chaque portrait est monté cut à la suite du précédent séparé par un court plan noir,( seules les ambiances sonores sont enchaînées).
Le générique final donne le nom des habitants de Sarajevo qui ont participé au film.
Ce travail voudrait contribuer à la prise de conscience du spectateur par l'expérience du passage du silence sur une question difficile, la question de la responsabilité.
Il permettrait aussi de contribuer à renouveler notre regard sur le flot de visages que la télévision fait déferler sur nous.