Par exemple :


Un rendez-vous avec Satchie Noro devant le théâtre de Chaillot.
Une visite de repérage dans les couloirs et les replis du bâtiment.
On sort la caméra, on essaie.
Le soir même, montage.
Résultat, deux petits films courts qui vont lancer l’imagination et prolonger l’envie de continuer, d’approfondir puis de chercher un nouveau lieu.

 

Le mouvement n’est pas seulement dans l’image, mais dans cette démarche fluide, réactive et simple.
Le rapport à la danse a toujours été essentiel pour moi, puisqu’il a été la matrice de mes premières bandes d’art vidéo.
De la collaboration avec la danseuse Michala Marcus, le plasticien Jean-Max Albert et le musicien Kent Carter de mes débuts, au travail récent sur “ L’après midi d’un Faune ”, le ballet de Nijinsky sur la musique de Debussy, le mouvement de la danse m’a toujours accompagné .
Le catalogue de mouvements que se constitue tout vidéaste ou cinéaste au fil des années, fruit des observations, des plans enregistrés, montés, confrontés ou écartés se sédimente.
Vient alors l’envie de le mettre en mouvement, non pas en cherchant à en proposer un échantillonnage par le montage d’archives, mais en le faisant revivre par la confrontation incessante au mouvement de la danse vivante et éphémère.
La proposition de Saatchie Noro vient à point nommé :
Nous sommes complètement d’accord sur la recherche la plus libre possible par l’improvisation, sur la précision et la variété des contrats réciproques passés entre la caméra et la danse.
Cette insémination de l’enregistrement de l’image par le geste, cette hybridation de la légèreté de l’improvisation et de la clarté des motifs est ce qui met en mouvement tout cinéaste
.”

 

Hervé Nisic

NO PLACE TO DANCE