retour aux films documentaires de Hervé Nisic
La beauté crue
le dépassement du temps perdu
Ce film est comme un iceberg : la partie émergée
est minuscule en regard des éléments accumulés au cours
des onze années qui se sont écoulées entre les premiers
repérages et le montage final du film.
Comme une ligne claire de dessin, le film a éliminé les détails
de son enfantement, espérant simplement donner à ses spectateurs
l'envie de retrouver les sources de ce projet dans sa propre expérience.
La vie aussi a profondément transformé notre parcours, puisque
des témoins clés du récit original ont disparu pendant
ces années.
Aucune nostalgie n'habite cependant ce film, entièrement tendu vers
son objectif : dissoudre le questionnement ambigu sur la légitimité
de l'art des fous dans l'évidence et la nécessité de
la création.