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"[?] alors que connaissance et création poétique se retrouvent,
au moinsanalogiquement, dans l'acte de fondation, elles diffèrent
essentiellement ence que la deuxième n'existe que s'il y a aussi,
et en même tempstransgression. [?] À travers la modélisation comme
acte d'assimilationcognitive du déjà dit et la production automatique
qui la prolonge, ce seraitd'un coup la liquidation de la répétition
par son excès même, par lapirouette ironique du pastiche indiscernable
façon Alamo, par l'épuisementdu langage établi, exploré instantanément
jusqu'au bout de ses possibilités,sitôt décrit sitôt détruit.
La surprise, l'invention, la création commemoments et comme actes
fondateurs d'autres états mentaux, d'autressignifications, seraient
alors privilège exclusif de ce qui, à cet instant, nepeut se réduire
au (formellement) connu. Voilà, je crois, au-delà desanecdotes
sur l'art par ordinateur, une perspective dans laquelle se dévoilele
sens profond de la rencontre de l'art contemporain avec les sciencescognitives
et l'informatique, entendue à la fois comme composantethéorique
spécifique de ces sciences et leur prolongement instrumental."
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