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[La poésie, maladie contagieuse ?]
[Créateur ?]
[Que peut-on s'attendre à voir ?]
[Le vertige]







Créateur ?


Francis Bacon disait : "Je pense toujours à moi, non tant comme à un peintre, mais comme à un médium de l'accident et du hasard."

Naturellement, nous savons qu'il ne s'agit en aucune manière du même aléatoire que celui produit par une machine. Mais il y a souvent eu dans l'histoire de l'art une recherche par les artistes d'un mode de production qui leur échapperait en partie.

Dans le cas de la génération par ordinateur, si l'on admet que l'auteur n'est pas celui qui donne la forme finale du texte mais l'enveloppe de ses possibles, c'est à dire passant du statut de créateur des oeuvres à celui de créateur d'oeuvres qui génèrent des oeuvres, ne pourrait-il pas y avoir place pour un soupçon ?

La volonté démesurée d'une puissance qui dépasserait les limites de l'homme, une tentative d'accéder au statut du dieu créateur ? Passer du "deus ex machina" au deus tout court ?

J.P. Balpe : "On ne peut plus produire dans les échelles de l'académisme. Ça pose des problèmes à la société, ça pose des problèmes de réception, de lecture, mais c'est ça qui est passionnant. On est dans un environnement où le monde change et l'art doit manifester que ça change. Il ne change pas sur des broutilles, il change sur des aspects très profonds. Une simple question : comment on discute d'une oeuvre dont personne n'a lu les mêmes pages ? Que devient la critique là dedans ? Moi par exemple je suis agrégé de lettres, la critique conventionnelle m'agace souverainement. Cette notion que qu'a voulu dire l'auteur ? Ou alors on dépouille et on dit là il a mis un assez et s'il avait inversé ses a c'est un tout autre inconscient qui serait apparu... Ça m'agace souverainement. Je crois qu'il y a beaucoup plus de jeu dans les phénomènes. Et ce qui m'intéresse dans ce qu'on fait, c'est qu'on ne peut plus faire cette approche."

Tout cela n'est pas sans risques. Le poète ne craint-il pas d'être débranché ?


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